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17.4.23

Opérations cartographiques

 

David Renaud : cartographies de la carte

En apparence, la surface entière de la planète est cartographiée, cependant certains lieux sont négligés, parce qu'ils ne présentent que de l'océan, ou parce que le territoire est trop uniforme  pour en dresser une cartographie légendée.

La carte est au centre du travail de David Renaud. Aller aux limites de la représentation cartographique : le monochrome, les coordonnées; les toponymes.

Ainsi il s'intéresse aux cartes qui ne présentent que très peu de variations, de reliefs.

Des lignes et des courbes identiques et monochromes cartographiées, la forêt dense. Repeindre les cartes avec le moins d'informations possibles, la mer et la banquise.

Ce que ne dit pas le territoire, la carte demeure même déconstruite, les données demeurent, les marteloires,  les rhombes et l'absence .

La carte ne représente que la carte, mallarméenne, est d'autant plus carte qu'elle ne montre aucun territoire visible qu'elle même.

Dans une des expositions : des murs tendus de cartes vides avec leurs coordonnées, ensuite les coordonnées chiffrées des cartes encadrées, puis la topologie d'ilots inhabités et en monochrome, ne reste que les toponymes et les coordonnées. " Les éléments de la carte ainsi réduits sont juste suffisants pour la reconnaître comme telle. "

Voir   Hétérotopies


16.6.22

Les Malassis à Echirolles

Onze variations sur le Radeau de la Méduse

ou

la dérive de la société


Photographié un matin pale de décembre avec un premier appareil numérique un peu défaillant... Avant démontage sans mémoire.


Un grand projet consumériste décoré de son autocritique : 
un centre commercial comme on avait jamais vu dans notre campagne en 1975 * !






Tout baigne..

Mise en boite et en conserve


Déjà le sixième continent


Entrecôte d’azur pour tous


L'image flotte et ne coule pas


Nec mergitur


 


La fête est finie


L'article Wiki Grand-Place ne cite résolument ni les décorateurs, ni les architectes.

En 1975, un groupe de six artistes travaillant en coopérative, les Malassis réalisera une grande fresque peinte sur les murs du centre commercial de Grand'Place à partir de variations inspirés par le tableau de Géricault, Le Radeau de la Méduse. L'œuvre propose une critique de la société capitaliste dans ce haut lieu de la fonction marchande, les auteurs allant même jusqu'à signifier que « le radeau de la Méduse, c'est le naufrage de notre société de consommation »… 
L'œuvre provoqua un intense débat dans la presse locale. Elle fut recouverte en 2000 dans la plus profonde indifférence. 
Vient de paraitre  Les Malassis, une coopérative de peintres toxiques (1968-81) catalogue de l'exposition éponyme.


trouvée sur Heure exquise


Un bon article, mais pas d'images !!!

 *Depuis l'inauguration, haut-lieu d’approvisionnement pour les voleurs, pauvres ou joueurs !!!

Une petite vidéo ?


CPA Remix du fameux naufrage. from elisa burlet on Vimeo.
https://vimeo.com/255391367

3.10.18

Biennales diffuses

Souvent j'erre dans les biennales en écoutant le bruit des visiteurs et du coin de l’œil, en déambulant, j'entremêle les œuvres les unes aux autres en superposition ou en collision. Plus le mouvement de mes pas...





Autres manières de voir et d'entendre





27.5.16

Monnaies CPA

"Le fer et le charbon sont à mon sens les matériaux qui évoquent le mieux la révolution industrielle, les origines de la civilisation contemporaine."
Kounellis



 Le manufacturier, le fonctionnaire d'état.

Je pense qu'il y a une police, mais la loi doit être tellement étrange, que je renonce à me faire une idée des aventuriers d'ici.



Le rail, le pilier de fonte de l'architecte 
permettent la construction de ces palais de l'Industrie.





Femmes et hommes enfants alors réquisitionnés en masse, comme de la matière première : minerai, bois, jute,  houille, métallurgie lourde. 
Les bateaux, les cargos, les  steams-boats  ne font rêver qu'aux profits illimités, malgré ce que chantent les poètes de l'époque. 




Travail pour tout le monde 
Grandes inventions industrielles qui permettent à chacun
 -si pauvre soit-il- d’acheter enfin des biens manufacturés.


 


Fabrication du verre pour tout le monde, finie la poterie du village.
Songe aux millions de flacons et de verres qu'engendrent ces  industries pour la vie quotidienne.  A boire !





 Des villes entières sous le signe du métal, de l’outil, des couteaux.




 

Transporter, produire & vendre.









Le charbon plus précieux 
que l'or.





D’un œil fixe où la haine est près d’étinceler.
 Ils regardent les sacs mais n’osent pas parler.




Vestiaire ou dépouilles. L'humain en creux.







 "Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d'une métropole crue moderne, parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l'extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d'aucun monument de superstition. La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! Ces millions de gens qui n'ont pas besoin de se connaître amènent si pareillement l'éducation, le métier et la vieillesse, que ce cours de vie doit être plusieurs fois moins long que ce qu'une statistique folle trouve pour les peuples du continent. Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon, - notre ombre des bois, notre nuit d'été ! - des Erynnies nouvelles, devant mon cottage qui est ma patrie et tout mon cœur puisque tout ici ressemble à ceci, - la Mort sans pleurs, notre active fille et servante, un Amour désespéré et un joli Crime piaulant dans la boue de la rue."

"Est-il étonnant que dans de telles localités, on néglige de prêter la moindre attention à la santé, aux bonnes mœurs et même aux règles les plus élémentaires de la bienséance ? Au contraire, tous ceux qui connaissent bien la situation des habitants, témoigneront du haut degré qu'ont atteint ici la maladie, la misère et l'absence de morale. La société est tombée dans ces régions à un niveau indescriptiblement bas et misérable. Les logements de la classe pauvre sont en général très sales et apparemment jamais nettoyés, de quelque façon que ce soit; ils se composent dans la plupart des cas, d'une seule pièce - où, bien que l'aération y soit des plus mau­vai­ses, il fait toujours froid à cause des fenêtres cassées, mal adaptées - qui est parfois humide et parfois au sous-sol, toujours mal meublée, et tout à fait inhabi­table, au point qu'un tas de paille sert souvent de lit à une famille tout entière, lit où couchent dans un pêle-mêle révoltant, hommes et femmes, jeunes et vieux. On ne peut se procurer de l'eau qu'aux pompes publiques, et la difficulté qu'on a à l'aller quérir, favorise naturellement toutes les saletés possibles."








Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Sur l’immensité noire une lumière brille
Et se dirige à la rencontre du steamer
Qui stoppe avec des bruits de vapeur et de fer.
Dans la nuit un sifflet perce comme une vrille.





Rimbaud, Engels, Beauregard

7.5.16

Porte dorée

Porte Dorée

dont le nom m'a toujours fait rêver

 

Très belle restauration du palais des Colonies que je n'avais pas visité depuis vingt ans au moins.



En écho à ces fresques des années 20,dans la galerie du haut,






une grande expo d'art de rue



Art de rue
Exposition Addenda



Le fond des œuvres contemporaines reste assez convenu dans sa thématique,
 
 
il est dommage que d'autres artistes ne se motivent pas davantage,
à moins que tout ne soit pas exposé ?






Cette affiche je l'ai photographié dans le XIème.

22.12.14

Street art et C215 mairie du 13ème

A la vôtre !

C215 à la Mairie du 13ème

A l'improviste une exposition


et une conférence

 dans les salons 


de la mairie du 13ème.



En me promenant



arbre écrit en bord de Seine

  
Et je ne suis pas sure de le reconnaitre  !




Art brut à Paris






Quelle force, 

quelle énergie


dans toutes ces œuvres


la répétition, l'acharnement à couvrir


le papier

habités par  les formes, les yeux,

jusqu'à saturation des mondes

la palpitation de l’innommable

 Et l'armée des ombres et des anges

 des mythologies du siècle


Menaces et fantômes







Les fétiches et les bêtes familières