A la vôtre !
22.12.14
Art brut à Paris
Quelle force,
quelle énergie
dans toutes ces œuvres
la répétition, l'acharnement à couvrir
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Maison Rouge,
Paris
1.12.14
Repères de crue
Iséromètres à Grenoble
Ils sont près de chez vous :
baissez le regard et découvrez ces discrets monuments oubliés.
Grenoble 2 novembre 1859
l'Isère inonde la ville !
Repères et niveaux

De nombreux repères sont placés dans la ville dans les années 1880, il semble....Des sabots en fonte ou en fer !
Personne ne les voit. Rue Chenoise, pendant la fete de la rue, alors que deux s'y trouvent, personne ne les a honorés !
Alors, après avoir consulté deux sites, j'ai décidé d'aller voir ces repères, ce qu'il en reste.
Combien ont-été posés ? Par qui ? Pour quelle mémoire ? Quand ?
On cherche !
D'abord aux angles des rues et sur les monuments institutionnels. L'ordre des images correspond à la marche dans la ville et au moment de la photographie, j'ai choisi de ne pas donner les adresses exactes, que vous pouvez trouver ailleurs, pour garder ce petit goût ludique de jeu de piste.
Un spécialiste évoque cette crue .
Mai 2015 une alerte ?
Scellés sur les murs des lieux ou le niveau d'eau a été mesuré en mémoire de cette catastrophe. Sur cette page, je les photographie et les dénombre .
Je
suis arrivée a Grenoble en 1958, au moment du référendum, personne ne
se souciait des traces ou de la mémoire urbaine du quotidien, un club de
notables ne s'intéressait qu'aux architectures nobiliaires et
historiques....du vieux Grenoble. L'histoire de la ville s’arrêtait aux Cents Jours...
Certains
donnaient des conférences dans un hôtel Rue de la République, le
dimanche après-midi, un remède honorable contre l'ennui de ce jour là. Comme l'étaient le musée de peinture, ses planchers grinçants et sa Momie !
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Intéressants à rechercher, ils obligent à baisser les yeux,
à observer seuils, piliers, portiques et bas de murs.
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Grand-rue |
Et à lire une histoire de la ville par le bas, par les pieds. Les négligés du visuel...
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Berlioz |
Qui les a conçus ? Quand ont-ils été posés ? Par qui ?
Que restait-il comme mémoire mesurable de
l'inondation à ce moment ?
Sur quelle mesure ou trace a-t-on déterminé la hauteur,
au dessus de quel niveau ?
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Quai Perrière : celui-ci porte son numéro d'ordre |
Dans une même rue, les variations de hauteur sont saisissantes.
Intéressant
de constater l'évolution de l'urbanisme : des rues 18ème d'un côté, et
sur le trottoir d’en face des immeubles 1970, sinon plus récents.
Place de Verdun il y en a trois :
Place de Verdun il y en a trois :
Celui-ci porte un ergot, marque du moule ?
Devant les Jésuites aussi.
Quel était le numéro un ?
Celui-ci est sous une palissade de chantier,
Pus tard, 9mois !
Non, le chantier ne l'a pas descellé, il a été repeint en couleur officielle et militaire
Non, le chantier ne l'a pas descellé, il a été repeint en couleur officielle et militaire
à l'angle de la rue Lesdiguières.
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Verdun toujours...
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La ville à hauteur de genou ! Les pierres utilisées
pour les seuils, les portes et les traces de portes de magasins, puis
l'arrachage et le bétonnage des façades, le découpage des arcs
irréguliers qui ne s’accordent pas avec la modernité des années 1960.
Les seuils en pierre tendre ou dure sont presque tous remplacés par du
carrelage ou du béton.
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Lafayette |
Les décrottoirs, les bornes, toutes les marques du temps de la voiture à cheval disparaissent.
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Sous l'horloge méridienne des bons pères |
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Raoul Blanchard |
Des
traces et des trous, les "horloges" ont toutes été arrachées de même
que les vantaux en chêne. La pierre nue est maintenant à la mode : il
faut que l'on voie l'appareil et l'irrégularité des matériaux. Seules
les rues des pauvres ont gardé leur physionomie traditionnelle du début
du vingtième.
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Jardin |
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Couvent théâtre |
Les
équipements de voirie les ont à peu près épargnés, par contre les
façades des commerces ont du en faire disparaitre beaucoup Rue de la Poste, rue Saint Jacques.
Sont-ils sous les volets et autres revêtements de murs ?
Sont-ils sous les volets et autres revêtements de murs ?
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Derrière le jardin de l’Évêché |
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Voltaire |
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Notre Dame |
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Saint Jaime |
Parfois
des cicatrices dans les murs laisseraient penser que ce sont ces
repères, mais les gonds, décrottoirs, marques des compagnies, d'étals et
de grilles constellent les soubassements, parfois comblées avec du
béton ou du plâtras.
Au
bout d'une heure de flânerie, je finis par voir partout des traces de
traces, chaque trou, encoche, me semble un repère arraché.
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Pont Saint Jaime |
La liste de Pilot de Thorey me rend à la réalité de ces petits bouts de métal.
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Un ancien couvent devenu MJC |
Aujourd'hui
la localisation sur les bases de colonnes ou de portes laisse à
réfléchir. Le niveau du sol des chaussées a varié, plus haut d'au moins
une vingtaine de centimètres par rapport au 19ème.

Et
toute cette observation me fait m'intéresser à la fonction des
bâtiments marqués : religieuse, militaire, institutionnelle ? Et aux
changements des fonctions des bâtiments depuis la Révolution.
De
ce fait, je me rends compte qu'une énorme partie des immeubles du
centre ville appartenait de près ou de loin au début du 19ème aux
services des armées : écuries, ateliers, casernes, corps de garde....
Le bouquin de Fontvielle sur le vieux Grenoble ne parle pas de la conversion ! des bâtiments religieux en magasins, casernes, musées ou autres, ni de l'importance de ceux-ci dans la ville.
Le bouquin de Fontvielle sur le vieux Grenoble ne parle pas de la conversion ! des bâtiments religieux en magasins, casernes, musées ou autres, ni de l'importance de ceux-ci dans la ville.
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